Pays multiculturel, la Malaisie reflète un panel de cultures malaise, chinoise, indienne en passant par les ethnies minoritaires du Sabah et du Sarawak. C’est de cette diversité culturelle que s’est développée la gastronomie malaisienne. Au carrefour de ces nombreuses influences étrangères, la cuisine malaisienne offre une expérience sensorielle unique. Chaque plat raconte une histoire, celle d’un pays où les saveurs se mélangent harmonieusement pour régaler les papilles. Prêts à embarquer pour un voyage culinaire inoubliable ? Suivez-nous à la découverte de cette gastronomie exceptionnelle !
Les fondements de la cuisine malaisienne
Avant d’attaquer le vif du sujet et de vous présenter quelques spécialités locales, commençons par une brève présentation de la cuisine malaisienne. Comme évoqué ci-dessus, la richesse de la gastronomie de Malaisie repose sur sa diversité culturelle. Avec une population composée principalement d’habitants aux origines culturelles variées, il était évident que cela se répercute sur les spécialités culinaires locales. Si la Malaisie abrite une pléthore d’ethnies minoritaires, les trois influences principales dans la cuisine sont vraisemblablement les peuples Malais, Chinois et Indiens. Chacun d’eux a apporté des traditions culinaires variées.
Influence malaise
Bien entendu, même si on parle de cuisine multiculturelle, avant que se fasse un melting pot culinaire (l’expression n’a jamais été aussi exacte qu’ici), la Malaisie avait aussi ses spécialités « propres ». En effet, l’influence malaise dans la cuisine locale implique souvent des plats similaires aux spécialités thaïlandaises ou indonésiennes. Parfumés et épicés, ils mettent à l’honneur des ingrédients locaux comme le lait de coco, la citronnelle ou les feuilles de pandan.
Influence chinoise
Au-delà de certaines inspirations culinaires, c’est surtout au niveau des techniques de cuisson que l’influence chinoise se ressent au sein de la cuisine malaisienne. En Malaisie, vous pourrez entendre parler de cuisine nyonya ou cuisine peranakan. Ces termes désignent en réalité les chinois venus s’installer en Malaisie et ayant épousé des femmes malaises. Les plats issus de cette cuisine mélangent alors des ingrédients chinois et malais, mais cuisinés selon les techniques de cuisson chinoises ! On parle alors de cuisson au wok, à la vapeur et de produits frits.
Influence indienne
Faisons bref pour cette influence-ci. L’influence indienne est facilement visible dans la cuisine malaisienne. Entre currys, pain naan ou roti, il est indéniable que certains plats de Malaisie se sont grandement inspirés des spécialités indiennes.
Les plats emblématiques à découvrir dans la cuisine malaisienne
Spécialités issues de la cuisine malaise
Nasi lemak
Pour dire les choses simplement, nasi veut dire « riz ». Un plat comportant le mot nasi sera donc à base de riz. Si nous parlerons ici du nasi lemak, il existe évidemment différente déclinaison de cette spécialité. La plus connue, originaire d’Indonésie, est peut-être le nasi goreng, signifiant « riz frit ». Le nasi lemak est, quant à lui, le symbole de la cuisine malaisienne. Il se compose de riz cuit dans du lait de coco et des feuilles de pandan. Il est ensuite accompagné d’œufs durs, généralement de petits poissons (anchois…) et crustacés et d’une sauce sembal (sauce à base de piment concassé). Certainement LE plat national de Malaisie, vous vous devez d’essayer ! Vous le trouverez aisément dans les petits restaurants ou au coin des rues, souvent enveloppé dans une feuille de bananier.
Brochettes satay
Il est fort probable que vous ayez déjà entendu parler du « satay » en France. Mais qu’est-ce donc ? Initialement le terme satay désigne une sauce à base de cacahuète et d’épices. Les brochettes satay sont donc des brochettes de viande grillée (porc, bœuf ou poulet) marinées dans de la sauce soja, du curcuma et de la citronnelle. Elles sont ensuite grillées et recouvertes de cette fameuse sauce. Les brochettes satay sont un peu l’emblème de la street food malaisienne. Vous en trouverez dans les marchés nocturnes pour un prix dérisoire.
Laksa
A l’image des nasi, il existe évidemment plusieurs variétés de laksa. Le terme désigne une soupe de nouilles savoureuses dont les ingrédients dépendent des régions. Si le laksa curry, riche et crémeux, est préparé avec du lait de coco et du lait de coco, le laksa asam, plus léger et acidulé, met en valeur le tamarin. Chaque soupe est généralement accompagnée de poulet ou de fruits de mer. Bien sûr, vous pourrez aussi demander une version végétarienne. Si vous aimez particulièrement les soupes, nous vous conseillons vivement de gouter une ou plusieurs variantes du laksa lors de votre voyage en Malaisie.
Rojak
Après les plats à base de riz ou de nouilles, tournons-nous du côté des salades avec le rojak. Faisant en général office d’apéritif ou d’accompagnement, le rojak se compose d’un mélange de fruits (mangue, ananas, pomme), de légumes (concombre, pousse de soja, radis) et de tofu frit. Ce qui rend ce mélange particulièrement délicieux, c’est la sauce avec laquelle il est relevé ! En effet, le rojak est relevé par une sauce épicée au tamarin (un fruit assez proche en gout de la datte) et de la pâte de crevettes. Un plat idéal pour accompagner vos brochettes satay ou juste pour déguster un plat frais après une journée de visite !
Ice kacang et cendol
Finissons cette première section par deux spécialités sucrées ! l’ice kacang comme le cendol sont deux mets glacés. Le premier, signifiant « haricots glacés », se compose de glace pillée accompagnée d’haricots rouges, de cacahuètes, de fruits comme la mangue ou le durian (une occasion de gouter le roi des fruits !) et d’un sirop. Le second, lui aussi préparé avec de la glace pillée est agrémenté de lait de coco, de maïs, d’haricots rouges et de nouilles de gélatine généralement vertes. Vous trouverez ces desserts, parfaits pour se désaltérer sous la chaleur tropicale, dans la plupart des centres commerciaux, dans les marchés ou dans les stands de rue !
Spécialités issues de la cuisine chinoise
Wantan mee et Hokkien mee
Portant le terme « mee », l’ingrédient principal de ces deux plats sont les nouilles. Pourquoi chacun d’eux est très différent. Pour une version à base de proc, tournez-vous vers le wantan mee. Garni de raviolis et de porc grillé, elles sont servies « sèches » (agrémentées de sauce soja) ou en soupe. Le hokkien mee, plus riche, est préparé avec une sauce soja épaisse, du piment, des légumes sautés et des fruits de mer. Les deux plats, originaires de la culture gastronomique chinoise, font désormais partis du paysage culinaire malais.
Bak Kut Teh
Peut-être l’un des plats malais les plus connus, le Bak Kut Teh est une soupe à base de côtes de porc mijotées avec des épices et des herbes. Typique des petits déjeuners, elle est généralement servie avec du riz ou des beignets frits.
Riz au poulet du Hainan
A la recherche d’un plat simple mais savoureux ? Ne cherchez plus, voici le riz au poulet du Hainan ! Originaire de la province de Hainan en Chine, ce plat se compose de poulet bouilli, accompagné d’un riz parfumé et d’une sauce au gingembre. Pour accompagner le poulet, on retrouve souvent des petites sauces à l’ail ou au piment. C’est là aussi un classique de la cuisine malaisienne d’influence chinoise.
Spécialités issues de la cuisine indienne
Roti et Naan
Inspirés des célèbres pains indiens qui agrémentent tous nos repas dans les restaurants indiens, le roti et le naan sont des accompagnements très présents dans la cuisine malaisienne. Si le roti est une sorte de pain croustillant et souvent servi avec un curry, le naan, plus moelleux, est parfait pour accompagner les plats en sauce. Le roti canai est une spécialité de Malaisie à part entière. Traditionnellement il se mange au petit déjeuner, mais vous en trouverez dans de nombreux restaurants locaux. Le plat se compose simplement d’un roti croustillant et d’une sauce à base de curry. Un délice simple mais fort appréciable si vous voulez notre avis !
Tête de poisson au curry
Comment parler de l’influence indienne sans évoquer le curry ? Si la tête de poisson au curry ne parait pas particulièrement ragoutant de prime abord, la réalité est tout autre ! Comme son nom l’indique, il se compose d’une tête de poisson, généralement du vivaneau, qui est mijotée dans une sauce au curry relevée avec du tamarin, des épices et des légumes. Riche en saveurs, il est idéal pour les amateurs de plats épicés (pas forcément piquant hein !).
Teh tarik
Pour finir ce voyage culinaire en Malaisie, que diriez-vous d’un petit thé ? Signifiant littéralement « thé tiré », le Teh tarik est une boisson incontournable de la cuisine malaisienne. Ce thé, qui accompagne d’ailleurs souvent un roti canai, est préparé avec du thé noir et du lait condensé. Ce qui le rend si célèbre c’est sa méthode de préparation. La technique spectaculaire du « tirage » avec laquelle il est préparé lui donne une belle texture mousseuse et onctueuse. Une boisson très « instagrammable », mais surtout très bonne !
Eh bien, qu’avez-vous pensé de ce voyage culinaire à travers La cuisine malaisienne ? Reflet de son riche patrimoine interculturel, il est certain que celle-ci saura séduire tout amateur ! Entre ses plats emblématiques comme le nasi lemak ou ses brochettes satay n’hésitez surtout pas à tenter l’aventure culinaire. Voguant de petits restaurants locaux aux stands de rue aux abords des plages et marchés, chaque bouchée de la cuisine malaisienne raconte une histoire. Si NostalAsie ne peut vous donner une liste complète de toutes les spécialités malaises, nous espérons vous avoir mis l’eau à bouche avec ces quelques plats ! Alors, prêts à vous laisser séduire par les saveurs envoûtantes de la Malaisie ? (Oh et en bonus, voici la recette d’une autre spécialité fort appréciée : le bœuf pendang !)
Recette du bœuf Rendang
Temps de préparation : 30 minutes
Temps de cuisson : 120 minutes
Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 120 g de noix de coco râpée
- 1 tige de citronnelle
- 4 étoiles de badiane
- 2 clous de girofle
- 4 gousses de cardamome
- 600 g de bœuf à braiser (en petits morceaux)
- 5 cuillères à soupe d’huile
- 1 cuillère à café de curcuma
- 2 cuillères à soupe de sauce soja
- 1 cuillère à soupe de sucre
- 25 cl de lait de coco
- 1 bâton de cannelle (facultatif, certains n’aiment pas ça !)
- 1 cuillère à soupe de jus de citron vert (ou de citron normal, à défaut)
- 1 cuillère à café de pulpe de tamarin (facultatif)
Pour la pâte d’épices :
- 2 tiges de citronnelle épluchées (dont on aura retiré les parties trop dures) et mixées
- 2 cm de racine de gingembre coupée très finement
- 3 échalotes épluchées
- 3 gousses d’ail épluchées et dégermées
- 2 cm de racine de galanga coupée très finement (facultatif)
- 10 piments séchés réhydraté dans de l’eau tiède
Préparation de la recette :
- Préparer la pâte d’épices en écrasant tous les ingrédients qui la composent au mortier (ou au mixer !) avec un peu d’huile.
- Faire griller à sec la noix de coco râpée à feu fort, en mélangeant en permanence, jusqu’à ce qu’elle brunisse, puis placer dans un mortier et écraser alors qu’elle est encore chaude et croustillante.
- Faire chauffer l’huile à feu assez chaud, puis ajouter la pâte d’épices, le bâton de cannelle, les clous de girofle, la badiane, la cardamome… puis laisser frire 5 bonnes minutes, le temps que les épices développement bien leurs arômes.
- Ajouter le bœuf, le lait de coco et le jus de tamarin (si vous en avez sous la main). Réduire le feu à feu doux et laisser mijoter sans couvrir (en mélangeant régulièrement) pendent environ 45 minutes.
- Ajouter le jus de citron, le curcuma, la sauce soja et la noix de coco râpée et grillée. Laisser mijoter une bonne heure : la viande doit être tendre et la sauce doit être presque entièrement desséchée.
- Servir avec du riz.
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