Et si vous partiez pour l’un des plus longs voyages en train au monde ? Le Grand Transsibérien est bien plus qu’un trajet. C’est une véritable odyssée ferroviaire à travers la Russie, la Mongolie et jusqu’en Chine pour les plus curieux. Pour ceux qui aiment prendre leur temps, observer les paysages défiler et découvrir des cultures à chaque escale, voyager dans le Grand Transsibérien est une expérience unique, à vivre au moins une fois dans sa vie. Désireux de vivre une telle expérience ? NostalAsie vous aidera à planifier votre voyage !
Présentation du Grand Transsibérien
Le Grand Transsibérien, c’est bien plus qu’un train. C’est une épopée sur rails longue de près de 9300 kilomètres, qui relie Moscou à Vladivostok. Ce tracé mythique traverse toute la Russie, franchit huit fuseaux horaires, et vous emmène à travers des paysages aussi variés que spectaculaires : forêts boréales, steppes infinies, montagnes de l’Oural, rivières glacées et villages figés dans le temps.
L’histoire du Transsibérien débute en 1891, sous le règne du tsar Alexandre III, qui lance sa construction pour relier les régions éloignées de la Sibérie à la capitale impériale. L’objectif ? Faciliter le peuplement de l’est russe, transporter les ressources naturelles et affirmer la souveraineté de l’Empire sur ces terres lointaines. Il faudra plus de 25 ans pour achever cette prouesse d’ingénierie, qui mobilisa des dizaines de milliers d’ouvriers, dans des conditions souvent extrêmes.
Aujourd’hui, le Transsibérien n’a rien perdu de sa légende. Il reste la plus longue ligne ferroviaire du monde et joue un rôle clé dans le transport de marchandises, mais aussi dans le quotidien des Russes. Pour les voyageurs, il incarne une autre manière de découvrir le pays : authentique, lente et immersive…
Les différentes étapes du voyage dans le Grand Transsibérien
Ce n’est pas un simple trajet, mais un voyage en plusieurs étapes. Voici les haltes les plus marquantes :
Moscou – Kazan : environ 11h de train. Kazan, capitale du Tatarstan, offre un mélange harmonieux entre cultures russes et musulmanes. Son Kremlin, classé à l’UNESCO, abrite mosquées et églises côte à côte.
Kazan – Ekaterinbourg : 14h de trajet. Ville symbole de la rencontre entre l’Europe et l’Asie, Ekaterinbourg est aussi célèbre pour sa cathédrale sur le Sang-Versé et ses souvenirs liés à la famille impériale Romanov.
Ekaterinbourg – Novossibirsk : 21h. Une ville moderne au cœur de la Sibérie, réputée pour son opéra-théâtre, son musée du chemin de fer et ses rives animées de l’Ob.
Novossibirsk – Irkoutsk : 31h. Une étape incontournable pour explorer le légendaire lac Baïkal, le plus profond du monde. Depuis Irkoutsk, rejoignez le village de Listvianka, le chemin de fer Circum-Baïkal ou partez à la rencontre des traditions sibériennes.
Irkoutsk – Vladivostok : environ 76h. Dernière grande ville russe avant le Pacifique, Vladivostok charme par sa baie, son port militaire historique et ses airs de San Francisco russe.
Option Transmongolien : Irkoutsk > Oulan-Bator > Pékin. Traversez les steppes mongoles, passez une nuit sous la yourte, puis poursuivez jusqu’à Pékin pour découvrir la Cité Interdite et la Grande Muraille.
Chaque arrêt vous plonge dans une ambiance unique. Choisissez vos étapes selon vos envies… et laissez la magie opérer ! Bien sûr, vous pouvez également profiter simplement de votre voyage sans pour autant vous arrêter à chaque étape. Ne dit-on pas que le plus important est le voyage et non pas la destination ?
Voyager dans le Grand Transsibérien
Organisation des wagons (classes) et couchages
À bord du Grand Transsibérien, le confort dépend du type de classe que vous choisissez. Voici comment s’organise la vie à bord.
Chaque wagon compte 9 cabines, desservies par un couloir latéral. Deux salles d’eau, situées à chaque extrémité, offrent l’essentiel pour la toilette (mais pas de douche). Un samovar fournit en continu de l’eau chaude pour le thé, le café ou les nouilles instantanées. Pensez à emporter votre tasse et quelques sachets !
La température est généralement bien régulée pendant le trajet, mais il peut faire chaud à l’arrêt, car la ventilation coupe. Prévoyez des vêtements légers et un brumisateur pour plus de confort.
Chaque passager reçoit une paire de draps propres, une serviette et une petite couverture. Le lit est à faire soi-même à l’arrivée dans la cabine.
Enfin, deux provodniks (chefs de wagon) veillent à la sécurité, au confort et à l’entretien. Ce sont eux qui vous accueillent, vous renseignent et s’assurent du bon déroulement du voyage.
3e classe – « Platskart »
C’est la version la plus économique et la plus authentique du voyage. Pas de cabine fermée ici, mais un grand wagon ouvert avec 54 couchettes, organisées en compartiments sans porte.
Ambiance typiquement russe, avec ses discussions spontanées, ses partages de repas et ses rencontres inattendues.
Chaque lit dispose d’un petit rideau pour l’intimité, et d’un espace pour les bagages.
Idéale pour les voyageurs sociables et à petit budget.
2e classe – « Kupe »
Les compartiments de deuxième classe sont parfaits pour voyager en petit groupe ou en couple. Ils peuvent accueillir jusqu’à 4 personnes, mais sont souvent privatisables pour 2. Vous y trouverez :
Deux couchettes basses et deux superposées ;
Une table pliante entre les couchettes basses, idéale pour vos pique-niques ;
Un miroir, une prise électrique et des rangements sous les banquettes.
1ère classe – « SV »
Plus spacieuse et intimiste, la première classe propose des cabines à 2 personnes uniquement. On y retrouve :
Deux lits bas, confortables et plus larges que ceux de 2e classe ;
Une table centrale, un miroir, et parfois un petit écran ou une radio intégrée ;
Plus de calme et d’intimité, parfait pour les couples ou les voyageurs en quête de repos.
Les wagons de première classe sont rares, alors mieux vaut réserver tôt si vous optez pour ce niveau de confort.
Vie à bord : Que faire pendant votre voyage ?
Le train roule à environ 50 km/h, ce qui vous laisse le temps de vraiment… prendre le temps. Alors que faire à bord ?
- Lire un bon livre avec le paysage en toile de fond.
- Jouer aux cartes avec d’autres voyageurs.
- Échanger des histoires avec des Russes curieux.
- Boire un verre de vodka (avec modération !).
- Admirer les étendues gelées ou les steppes infinies.
- Se reposer, tout simplement.
Le Transsibérien, c’est aussi le plaisir de la lenteur. Un luxe rare aujourd’hui.
Restauration à bord
Chaque train dispose d’un wagon-restaurant. Le menu change selon le pays traversé : cuisine russe, mongole, chinoise. Vous pouvez aussi emporter vos repas et pique-niquer dans votre compartiment. À chaque arrêt, des vendeurs locaux proposent des spécialités sur les quais : poissons fumés, pirojki, beignets ! Pensez à prendre une tasse, quelques sachets de thé et un couteau pour vos repas improvisés.
Pourquoi voyager dans le Grand Transsibérien
Voyager dans le Grand Transsibérien, c’est vivre une aventure mythique. C’est traverser deux continents et découvrir trois cultures majeures. On s’émerveille devant des paysages que l’on ne voit nulle part ailleurs : le lac Baïkal, les steppes mongoles, la forêt sibérienne… Mais c’est également un voyage humain. Vous ferez certainement de belles rencontres que vous n’oublierez jamais. Vous apprendrez à ralentir, à observer, à vivre autrement. Et puis, il y a ce sentiment rare : celui de partir vraiment loin, dans l’espace comme dans le temps…
Le Grand Transsibérien n’est pas un simple trajet. C’est une expérience totale, entre confort et aventure, paysages grandioses et rencontres marquantes. Que vous choisissiez la version classique ou l’option Transmongolienne, vous vivrez un moment unique.
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Note importante : En raison de la situation géopolitique actuelle, notamment en Russie, voyager dans le Grand Transsibérien peut s’avérer complexe. Il est vivement recommandé de prévoir une autre destination que la Russie actuellement (mai 2025).
