Circuit sur-mesure Japon : Les Monuments historiques de Nara
Selon des anciennes croyances shintoïstes la mort de l’empereur impliquait l’impureté de la capitale. Dès lors, il fallait détruire les monuments impériaux et refonder une autre capitale. Au VIII ? siècle, les autorités comprirent la nécessité d’établir une capitale sur la durée afin de stabiliser le pouvoir à travers le pays. Nara ou Heijo-kyo, à l’époque, fut la première vraie capitale fixe de l’empire du Japon entre 710 et 784 avant que la tête du pays ne s’installe brièvement à Nagaokakyo puis de 794 à 1868 à Kyoto à seulement 42 kilomètres de Nara. Pendant plus de 70 ans, Nara a vu son architecture s’étoffer grâce à la construction de nombreux temples et jardins pour certains disparus de nos jours. Les monuments historiques de l’ancienne Nara font références aux ruines de 6 temples bouddhiques et sanctuaire shintoïstes et 8 forêts primaires de la ville de Nara. Le monument le plus important est Heijokyo-ato (Palais impérial) anciennement situé à la place du palais royal actuel. Le palais avait été érigé au temps où, lieu de résidence de l’empereur, Nara était la capitale du Japon. Après la désignation de la ville comme capitale, un plan urbain orthogonal, inédit à l’époque, fut mis en place avec des routes, des maisons, des édifices publics, des temples et des sanctuaires. En dehors des monuments encore présents, on peut voir aujourd’hui que le tracé de la ville a inspiré en plus de l’architecture la construction d’autres grandes villes japonaises. Les monuments historiques comprennent 5 temples bouddhistes (Todai-ji, Kôfuku-ji, yakushi-ji, Gangô-ji et Tôshodai-ji) ainsi que le temple shintoïste (Kasuga-Taisha) et la forêt primitive de Kasugayama, conservée en l’état depuis 841. Le temple Yakushi Nyorai (temple du bouddha de la médecine), situé à 4km au sud-ouest de la ville, a la particularité d’avoir été construit dans la précédente capitale (entre 680 et 697) avant d’être déplacé, tout comme les Gangô-ji et Yakushi-ji situés avant à Asuka, à Nara au début du VIII ? siècle. Le bâtiment principal et la pagode à 3 étages sont à dominante de couleur rouge, verte et blanche. Plusieurs sites se trouvent quant à eux dans le parc de Nara. Le Kofuku-ji (temple de la félicité prospère), le Todai-ji qui représente le plus grand ensemble de temple en bois du monde, les sanctuaires Nigatsu-dô et Sangastu-dô et le sanctuaire Kasuga et ses allées de lanternes, allumées deux fois par an lors de cérémonies shintoïstes. Principale site de la ville, le Todai-ji fut détruit plusieurs fois par les guerres et les feux pour être reconstruit en l’état actuel en 1709 dans des dimensions moindres que l’ensemble d’origine. Un point marquant du temple reste le Buddha de bronze géant (Nara Daibutsu) situé en son sein. Sa taille est telle que sa construction a consommé les réserves du pays dans ce métal pour plusieurs années. La statue présente aujourd’hui n’est qu’une réplique au 2/3 de l’ancienne.
Devenue petit à petit à partir de 794 et la désignation de Kyoto comme capitale un lieu de culture agricole, Nara parvint à regagner un fort intérêt en tant que “capitale des temples et des sanctuaires”. Vous vous promènerez dans un cadre agréable au milieu des daims apprivoisés qui se baladent dans le parc de Nara. Pour sa richesse historique, Nara mérite la visite à elle seule et d’y séjourner au moins 1 ou 2 nuits afin de pouvoir y découvrir ses nombreux secrets et de faire un petit détour à 45 minutes de là à Ikaruga pour trouver le Horyu-ji, composé d’une quarantaine de temple fondé en 607, considéré comme étant la plus ancienne structure en bois du monde.