Circuit Azerbaïdjan : La route de la soie version Azérie
La Route de la Soie, c’est plus qu’une route. C’est un mythe entretenu depuis la nuit des temps que les hommes, les marchandises, les idées, les armées, les inventions, les arts et les religions ont emprunté d’un bout à l’autre de l’Asie. Aujourd’hui NostalAsie vous propose de se concentrer sur les chemins que les caravanes empruntaient en Azerbaïdjan. Le pays reste encore peu exploré par les touristes, reprendre les vielles destinations serait un moyen original de (re)découvrir les trésors disséminés sur la route.
Du IIIème siècle avant notre ère jusqu’au XVème siècle, l’Azerbaïdjan est témoin d’un défilé constant de caravanes sur son territoires, toutes transportant des marchandises plus riches les unes que les autres. Le pays était alors un carrefour névralgique pour la distribution des marchandises, comme en témoigne les divers caravansérails retrouvés un peu partout dans le pays. Les caravansérails de Bakou et Shaki vous donneront une bonne idée de l’effervescence commerciale de l’époque.
Mais l’Azerbaïdjan n’était pas qu’une terre de passage. Les artisans avaient appris à utiliser la matière brute importée d’Asie (soie, pierres précieuses …) pour les utiliser dans des produits finis et alimenter le marché local, ou semi-fini pour fournir en matériel les artisans européens. Ainsi les tisseurs s’étaient spécialisés dans la bobine de soie grège, envoyé par la suite dans les filatures lyonnaises. C’est l’époque où se développe l’art du tissage de tapis et la fabrication de bijoux en pierres taillés. Pour l’anecdote, le caviar était déjà un met de choix et exporté depuis la mer Caspienne.
Il subsiste un peu partout en Azerbaïdjan des traces de la glorieuse époque de la Route de la Soie, avant qu’elle ne soit supplantée par la Route des Indes. Bakou, la capitale, est la première à profiter des bienfaits du commerce et érige divers monuments aujourd’hui classés patrimoine de l’UNESCO : la tour de la Vierge, les bains publics, quatre caravansérails, plusieurs mosquées, le bazar, les palais des khans de Bakou… Les villes de Chémakha et Sheki étaient elles aussi de grands centres commerciaux. La soie, les broderies et le brocard azerbaïdjanais étaient connus dès le XIIIème siècle et très appréciées dans les cours d’Europe. Le témoin de cette époque fastueuse est le palais des khans à Sheki, recouvert de mosaïques, gravures, fresques et vitraux. Les caravansérails construits entre le XIIIème et les XVIIIème siècles sont certainement les plus aboutis pour l’époque. Fabriquées avec de grandes dalles, les caravansérails de Bakou, Sangachal, Fizouli, Sheki, Choucha et Ganja sont conçu pour accueillir les marchandises et les marchands du monde entier. Ils transportaient avec eux de la monnaie étrangères, ainsi l’on retrouve au musée national d’histoire de nombreuses pièces byzantines, sassanide (Iran), arabes, mongoles, ottomanes…
D’autres endroits un peu à l’écart de la Route de la Soie mais toujours en Azerbaïdjan méritent le coup d’œil : Nakchivan, la péninsule d’Apchéron, les montagnes du Caucase, les côtes de la Mer Caspienne … Ils peuvent être de bonnes idées de fugue afin d’agrémenter un séjour classique en Azerbaïdjan ayant pour thème la Route de la Soie ! Pour en découvrir un peu plus sur ces sites, n’hésitez pas à visiter notre site Internet.