Vous cherchez un trek accessible qui vous plonge au cœur des Andes équatoriennes ? Le trek au Quilotoa pourrait bien être ce qu’il vous faut. Imaginez des sentiers qui serpentent entre villages kichwa, des champs de maïs et de lupins, des vallées profondes et, au bout du chemin, un cratère volcanique rempli d’eau turquoise à 3900 mètres d’altitude. Cette boucle de 3 à 4 jours dans la province de Cotopaxi est devenue l’une des randonnées les plus prisées du pays. Pas besoin de guide obligatoire ni d’équipement ultra-technique. De bonnes chaussures, un sac à dos et l’envie de vivre quelques jours au rythme andin feront l’affaire ! Prêts pour un trek au Quilotoa ?

Le Quilotoa, c’est quoi exactement ?
Le Quilotoa, c’est avant tout un volcan. Un volcan qui s’est éteint il y a environ 800 ans. Il a laissé derrière lui un cratère de 3 kilomètres de diamètre rempli d’une eau vert émeraude. Cette lagune du Quilotoa, comme on l’appelle, culmine à 3914 mètres et change de couleur selon la lumière.
Mais le Quilotoa, c’est aussi une région. Une zone rurale et préservée au sud-ouest de Quito, où vivent des communautés indiennes kichwas qui cultivent encore leurs terres de manière traditionnelle. Quand on parle du trek au Quilotoa, on fait référence à la boucle (le « Quilotoa Loop »). C’est un circuit de randonnée qui relie plusieurs villages andins avant d’arriver au cratère. C’est un trek en altitude, certes, mais accessible à condition d’être un minimum en forme et de respecter l’acclimatation. On marche entre 2560 et 3900 mètres, avec des montées et descentes parfois costauds. L’itinéraire classique se fait en 3 jours, mais certains prennent leur temps et étirent l’expérience sur 4 ou 5 jours.

Conseils pratiques pour organiser votre trek
Comment s’y rendre
Le point de départ le plus courant pour le trek au Quilotoa est la petite ville de Latacunga, située à environ 2h30 de bus depuis Quito. Depuis Latacunga, vous prenez un deuxième bus jusqu’à Sigchos, le village qui marque le début de la boucle. Comptez entre 1h30 et 2h de trajet. Si vous préférez voir le cratère en premier, vous pouvez aussi prendre un bus direct depuis Latacunga jusqu’à Quilotoa (environ 2h30). À vous de choisir si vous voulez garder le meilleur pour la fin ou commencer en beauté.
La meilleure période
Le climat dans les Andes équatoriennes est assez stable toute l’année, mais il y a quand même des périodes plus sympas que d’autres. De juin à septembre, c’est la saison sèche : moins de pluie, plus de soleil. Des conditions idéales pour randonner. De décembre à février, c’est correct aussi. Évitez si possible mars-avril et octobre-novembre, qui correspondent aux saisons des pluies. Les chemins seront plus boueux, la visibilité réduite, et le cratère souvent noyé dans les nuages.
À prévoir dans votre sac
Pas besoin d’être équipé comme pour l’Himalaya, mais quelques essentiels s’imposent. De bonnes chaussures de rando imperméables (les sentiers peuvent être glissants), des vêtements chauds pour les matins et les soirées (il fait frais à 3000 mètres), une veste imperméable, de la crème solaire et un chapeau (le soleil tape fort en altitude), une gourde réutilisable (on peut remplir dans les auberges), du liquide (les villages n’ont pas de distributeurs), et un sac de couchage si vous logez dans des auberges basiques. Ah, et n’oubliez pas quelques jours d’acclimatation à Quito ou ailleurs avant de vous lancer, histoire d’éviter le mal d’altitude.

Notre trek au Quilotoa : 3 jours dans les Andes
De Sigchos à Isinlivi
Nous voilà partis de Sigchos, sacs sur le dos, avec cette petite excitation du premier jour de trek. La première étape fait environ 13 kilomètres et prend entre 4 et 6 heures selon votre rythme. Le sentier descend d’abord dans la vallée, traverse des champs cultivés, puis remonte de l’autre côté vers Isinlivi. C’est physique, surtout la montée finale, mais les paysages sont vraiment beaux.
On croise quelques paysans qui travaillent leurs parcelles, des mulets qui transportent du bois, et parfois des enfants qui nous saluent timidement. Les chemins ne sont pas toujours bien balisés, mais en suivant la logique et en demandant aux habitants, ça passe. Arrivés à Isinlivi, petit village perché à 2950 mètres, nous trouvons une auberge familiale où l’accueil est chaleureux. Le soir, on se pose avec d’autres randonneurs et on réalise qu’on est vraiment loin du tumulte de Quito.

D’Isinlivi à Chugchilan
Deuxième journée, même schéma : descente, remontée. Cette étape est un peu plus longue (compter 5 à 6 heures) et nous fait traverser le canyon du río Toachi. On descend dans une gorge où la végétation change complètement : plus de verdure, plus d’humidité, presque un air tropical (enfin, tropical à 2500 mètres, quoi). On passe sur un pont suspendu, puis on remonte, et là, ça grimpe sérieux.
Le sentier serpente alors entre des champs de lupins violets (appelés « chocho » ici) et offre des vues plongeantes sur le canyon. Par temps clair, on peut même apercevoir les sommets enneigés des Ilinizas au loin. On croise quelques hameaux isolés, où le temps semble s’être arrêté. Arrivés à Chugchilan (3200 mètres). L’auberge où nous dormons a une terrasse avec vue sur la vallée : parfait pour siroter un thé chaud en admirant le coucher de soleil. Demain, c’est le grand jour, celui où on découvre le cratère.

De Chugchilan au Quilotoa
Dernière étape, et celle qu’on attend tous. Entre 3 et 4 heures de marche pour rejoindre le cratère. Le sentier monte progressivement à travers le páramo, cette steppe d’altitude typique des Andes. Le paysage devient plus minéral, plus sauvage. Et puis, d’un coup, en arrivant sur le rebord du cratère, on tombe face à la lagune. L’eau turquoise contraste avec les parois volcaniques brunes et ocres, et l’immensité du cratère nous rappelle à quel point la nature peut être impressionnante.
On fait le tour du cratère par le sentier qui longe le bord (environ 1h30 de marche supplémentaire si vous avez encore de l’énergie), et les points de vue changent à chaque tournant. Certains descendent jusqu’au bord de l’eau (comptez 30 minutes de descente et 1h de remontée bien raide), mais nous, on se contente de profiter d’en haut. Après ces 3 jours de trek au Quilotoa, on se sent à la fois vidés et remplis. Vidés parce que les jambes ont bien travaillé, remplis parce qu’on a vécu quelque chose d’assez unique : les nuits dans ls gites et auberges, marcher sur des sentiers de la campagne équatorienne, respirer l’air pur des Andes… On repart de Quilotoa en bus direction Latacunga, avec déjà l’envie de revenir explorer d’autres coins de l’Équateur.

En conclusion, le trek au Quilotoa n’est pas seulement une randonnée, c’est une immersion dans l’Équateur rural et authentique. Pas de wifi, pas de foule (enfin, sauf au cratère certains jours), juste vous, les montagnes et les communautés locales. Si vous aimez marcher, si l’altitude ne vous fait pas peur, et si vous avez envie de découvrir les Andes autrement qu’en bus touristique, alors foncez. Cette boucle de 3 jours reste accessible tout en offrant des paysages variés et une vraie expérience de trek andin. Envie d’organiser votre trek au Quilotoa et de découvrir l’Équateur hors des sentiers battus ? Contactez-nous, on s’occupe de tout : conseils personnalisés, logistique et itinéraires sur-mesure pour un voyage qui vous ressemble.




