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Voyage sur-mesure Vietnam pendant la fête du Têt

Voyage sur-mesure Vietnam pendant la fête du Têt

Voyage sur-mesure Vietnam pendant la fête du Têt : Le mot « Têt », nouvel an, est presque francisé, on sait qu’à cette occasion, les Vietnamiens passent la célébration la plus importante de l’année. Avis pour les voyageurs désirant visiter le Vietnam pendant cette période : les boutiques, les bureaux… sont fermés, mais on peut toujours avoir une activité « touristique » quasiment normale. Voici quelques décryptages pour vous armer si votre prochain voyage au Vietnam tombera entre fin janvier et mi-février.

Voyage sur-mesure Vietnam pendant la fête du Têt 

Le Nouvel An Lunaire (T?t Nguyên ?án) :

La fête du Têt, est la fête la plus importante au Vietnam, un réel temps fort du calendrier. Célébrée entre le 1e et le 7e jour de l’année lunaire (de fin janvier à mi février), elle marque la fin de l’année lunaire et le début de la nouvelle année, mais aussi le début du printemps, d’où elle tient son nom qui en vietnamien veut dire : fête de la Première Aurore.

Les 3 jours fériés officiels (une quinzaine en général durant lesquelles le pays tourne un peu au ralenti) de cette période incite les vietnamiens à prendre leurs vacances à ce moment là. Les hôtels sont complets, les bureaux font porte close, les avions sont bondés et les transports publics fonctionnent au ralenti. Selon la tradition, le Têt est le seul jour de l’année où les âmes des morts reviennent sur terre, un rendez-vous à ne pas manquer. Il faut que les vivants soient présents devant l’autel des Ancêtres pour recevoir les âmes des morts, revenus pour accueillir le Nouvel An avec chaque famille.

Voyage sur-mesure Vietnam pendant la fête du Têt

Durant les quelques jours précédant la fête, les marchés débordent de fleurs, les branches de pêchers et leur fleurs roses (hoa ?ào) dans le nord, de pruniers aux fleurs jaunes (cây mai) sont les plus recherchées et servent à décorer les maisons.

On brûle du santal dans les pagodes, on présente des plateaux de friandises et des objets en papier au génie gardien du foyer. Cette cérémonie « l’adieu aux dieux lares », marque le voyage vers le Ciel de l’Esprit de la Terre, qui s’en va afin faire un rapport auprès du Tout-Puissant Empereur de Jade sur les vivants.

Tout ce qui est dit ou fait pendant le Têt influence le reste de l’année. Se quereller, jurer, casser la vaisselle sont interdits ce jour là. Les anciens ne pratiquent aucun travail manuel ce jour là car ces actes annoncent peine et sueur pour toute l’année. Pour apporter bonheur et prospérité à la famille pendant toute l’année à venir, il faut que la première personne franchissant le seuil de la maison soit vertueuse.

Pour la fête, on confectionne un gâteau spécifique pour l’occasion : le bánh ch?ng.

Le Têt est une fête unique en son genre, religieuse et civile, célébrée par tous les vietnamiens. 

« …Nous vivions dans la vieille ville, qu’on appelle Hà-nôi “des trente six ruelles et corporations”. Quand on dit  “corporation”, il y des métiers qui n’existent plus du tout dans la rue portant le même nom, d’autres perdurent encore et se réduisent à quelques boutiques.

Il y a des noms qui ne prêtent pas à la confusion : rue Hàng-Gà,  là où l’on vendait les volailles; rue Hàng-Hom où l’on peut trouver des gros coffres et valises pour les bagages, rue Hàng-Trông devait à l’époque avoir des marchands de tambours; ou encore rue Hàng-Quat où en fait il faut comprendre qu’il n’existait pas que des marchands d’éventails, mais aussi des ornements et décorations pour les autels familiaux et des décorations pour la fête du T?t (nouvel an). Tandis qu’à la rue Hàng-Ma, curieuse rue à l’orée du marché central de Dông-Xuân, on vend surtout des objets destinés au culte, des ancêtres et des morts…

La vie des Hanoïens est marquée par les saisons. Il ne s’agit pas tout à fait des quatre saisons de la nature. Ni la saison sèche et la mousson comme à Sài-gon. Mais c’est un assemblage entre saisons de récoltes de tel ou tel fruit, ou encore de tel ou tel plat, ou de telle ou telle fête. On appelle tout “ saison ” : saison des litchis, saison des longanes, saison du jeune riz, etc.

Au printemps, enfin, au début de l’année solaire, les familles ne sont plus obsédées que par un mot : le T?t. Ça arrive vers la fin de janvier ou début du février selon l’année. En fait, ce mot est répété à la longueur de l’année : “ Tu peux attendre jusqu’au T?t pour qu’il te fasse ça ” (cela veut dire jamais tu auras ce que tu voulais); “ on le fera avant le T?t ” (pour les choses à faire à la seconde moitié de l’année), etc. Beaucoup plus que le changement d’année, le T?t est un repère de la vie des Vietnamiens.

Trois choses parmi les indispensables pour la fête du T?t : le marché aux fleurs, les mets spécifiques, et les pétards. Les familles commencent à penser au Têt au minimum un mois et demi à l’avance. Au temps de mes grands parents, toujours selon mon père, ma grande mère commença à se soucier du repas du Têt (c?-T?t) dès que la fête de la mi-automne soit finie (mi/fin-septembre selon l’année). Elle entame ses opérations de préparatifs par commander, entre autres : des vases d’un mètre de hauteur,  j’en ai encore vu un qui restait dans la cuisine de la maison, de n??c m?m (il faut du temps, car les meilleurs sont faits à l’île de Phu-Quôc, à l’extrême Sud du pays); des gros gambas séchés, des calmars séchés (même difficulté pour l’acheminement, depuis des mers du Sud, et la qualité). A ces précieux aliments de la mer, s’ajoutent des spécialités des forêts : des champignons noirs (môc-nhi, littéralement “ oreilles des bois ”) et des champignons parfumés séchés; qui sont deux espèces complètement différentes pour nous, traduits de la même façon en français, bizarrement. Puis des forêts, elle a encore commandé des très grosses et jeunes pousses de bambous séchés aussi….

Le moment du nouvel an (la fête du Têt) est enfin arrivé. Vers onze heures du soir, tous les plats sont fièrement dressés sur l’autel des ancêtres, les bánh ch?ng, gâteaux de la fête du Têt, sont enrobés des nouvelles feuilles qui ne passent pas par la cuisson d’une couleur verte éclatante, solidement attachées par des fils en bambou teintés en rouge. Papa met des bâtons d’encens, et toute la famille se recueille devant l’autel, les deux mains jointes devant la poitrine, la tête baissée, les yeux fermés, pour inviter nos ancêtres à venir à la maison passer le Têt avec nous.

Puis on approche de minuit. A moins cinq, les premières explosions de pétards commencent…Nous attendons minuit, l’annonce des vœux à la radio, puis toute la ville s’enivre d’un chapelet de bruits à la fois lointains et proches, résonnants, fuyants et oppressants des pétards… Chaque famille se doit d’allumer une chaîne de pétards devant la porte de la maison, afin de chasser les mauvais esprits, et accueillir la nouvelle année. Les commerces peuvent dresser des chaînes de quelques mètres commençant au rez-de-chaussée et finissant au deuxième étage !… »

Souvenir de Hà-nôi, LÊ Ylinh, chef de produits chez NostalAsie – NostaLatina

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